Pascal Kobeh
Rencontre avec Pascal Kobeh, reporter photographe sous-marin
Pascal Kobeh est un photographe sous-marin hors pair, ses nombreux reportages et expéditions ont fait rêver de nombreux plongeurs. En 1992 il quitte la finance pour vivre de sa passion : le monde sous-marin. Auteur de "La magie du bleu" aux éditions Hermé en 2000, et de "Visions sous-marines" aux éditions Glénat en 2007, il a reçu de nombreux prix dont celui de photographe animalier de l’année en 2010. Et c’est parce qu’il est un des plus talentueux photographes du monde marin, que Jacques Perrin fait appel à lui pour le tournage du film "Océans", un projet fou pour un film superbe.
La collaboration entre Pascal et Ultramarina remonte à bientôt 30 ans, avec de nombreux repérages et reportages sous-marins réalisés à travers le monde.
C’est un vrai plaisir de lire les reportages pleins d’humour de Pascal Kobeh. Vous y trouverez des commentaires avisés, toujours pertinents, justifiés par sa grande expérience de plongeur globe trotteur.
actualité
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Plonger dans les mers du Monde
" Je suis souvent resté idiot et sans voix face à la question «quel est le meilleur endroit au monde pour plonger ? ». À ma décharge, la question est ardue, et la réponse ne peut être que partielle et partiale. Partielle, car même si mon métier m’entraîne à parcourir les mers du monde pour aller y voir et photographier ce qu’il y a sous la surface, de nombreux sites me sont encore inconnus. Et parmi eux, des plus réputés. Je devance tout de suite les critiques qui ne vont pas manquer de s’élever et que j’entends déjà, «comment, il n’y a pas Rangiroa, Fakarava? Il n’y a pas non plus Sipadan, ni le Raja Ampat?». Il m’est difficile de décrire et encore plus d’illustrer des lieux où je ne suis jamais allé."
Partiale, car toutes ces destinations, tous ces voyages m’ont laissé un souvenir prégnant. C’est ainsi que vous trouverez certaines destinations, peu accessibles, parfois combinées en une seule (par la proximité géographique) mais qui m’ont permis de revenir enthousiaste, avec l’impression d’avoir été un témoin privilégié des beautés sous-marines (et souvent terrestres) de ce monde et d’avoir eu la chance d’observer une superbe faune dans son milieu naturel, avec des moments de grâce, des comportements captivants, des poses dignes de tableaux.
Ce sont ces images, ces impressions que je souhaite vous montrer et c’est le parti pris de ce livre, pleinement assumé et revendiqué. "
Pascal Kobeh
28 sites de plongée dans les mers du globe
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Interview
Pascal, peux-tu nous parler de ton parcours de plongeur photographe ?
En 1992, j’ai quitté Paris pour les Maldives, pour travailler comme guide de plongée en croisière. J’ai toujours été passionné de vie sous-marine. En 1994, j’ai acheté mon premier caisson et l’aventure a commencé. Plonger, plonger et photographier sans cesse, c’est la meilleure expérience. En 1996, j’ai proposé mes clichés à des agences et à des magazines, je suis devenu professionnel, sans en vivre tout au début.
Comment passer du simple photographe amateur au photographe chevronné ?
Il faut plonger et s’acclimater au maximum à l’environnement, connaître, ses sujets. Ensuite seulement shooter. C ‘est l’expérience qui fait un bon photographe. J’ai dû faire ma première photo après au moins ma millième plongée.
Quelques conseils pour nos clients désireux de faire de belles photos ? La patience est probablement la qualité première du photographe animalier, mais comment approcher sans déranger ?
Photographier la macro est la meilleure façon de débuter en tant que photographe amateur et franchement la macro on peut en faire presque partout. L’Egypte par exemple est une belle destination, les plongées sont faciles. Je conseillerai aussi de choisir des destinations où l’on peut photographier sans flash. Par exemple le requin-baleine est un bon sujet pour débuter, il y a trop de plancton, donc ne peut pas utiliser de flash.
Il faut beaucoup de patience, maîtriser sa flottabilité bien sûr. Il faut aussi apprivoiser le milieu et les espèces que l’on veut photographier, connaître leurs habitudes pour pouvoir capter des comportements que les gens ne connaissent pas. Il faut plonger calmement et respecter l’environnement, s’approcher doucement et attendre, observer.
Quelle est la destination la plus appropriée aux photographes débutants ?
A mon sens il n’y a pas de meilleures destinations pour les photos, il ne faut pas demander à une destination ce qu’elle ne peut pas donner. Quand on aime la macro, Lembeh c’est génial, si on veut du gros évidemment on sera déçu !
Ta plus belle expérience plongée ? la plus surprenante ? la plus vibrante ? et celle que tu ne voudrais pas refaire ?
Ma plus belle plongée ? cette question est franchement difficile, finalement elles sont toutes belles. En vrac : plonger avec les narvals, les requins pèlerins aussi, le mur de marteaux à Coco mais je prends toujours autant de plaisir à Elphinstone en Egypte. Et celle que je ne voudrais pas refaire ? c’est en Nouvelle Calédonie, où j’ai noyé mon caisson !
Les magnifiques images d’Océans ont fait rêver nombre de plongeurs. Peux-tu nous parler du film ? Les anecdotes plongée ?
C’était une expérience incroyable, j’ai passé quasiment 5 années à fond sur ce tournage. Au début il y avait un story-board qui a changé au fil du temps. Nous avions un planning avec les destinations, puis Jacques Perrin et Jacques Cluzaud entendaient parler d’un truc extraordinaire et tout était changé. En général nous étions des petites équipes et nous avions ordre de ne rentrer qu’avec de belles images... certains tournages pouvaient donc durer plus longtemps que prévu, comme par exemple l’Arctique.
Ton plus beau souvenir du tournage ?
Difficile de dire quel est mon plus beau souvenir, j’ai beaucoup de belles images dans la tête. Par exemple les orques en Nouvelle Zélande, nous avons passé 3 semaines dans la tempête, puis les crabes araignées en Australie c’était incroyable, les cachalots en Guadeloupe, les morses en Arctique et puis bien-sûr le Grand Blanc à Guadalupe, c’était fou, il n y avait aucune agressivité, une osmose totale, à la fin nous sautions à l’eau à la vue d’un aileron...
Mon plus mauvais souvenir ? c’est notre naufrage à Raine Island en Australie, nous avons perdu tout le matériel, la caméra a été retrouvée 2 ans après en Nouvelle Zélande !
Poursuivez votre rencontre avec Pascal en allant sur son site : www.pascalkobeh.com
Voyages
Odyssée Requins d’Afrique Australe avec Pascal Kobeh
Safari plongée - 12 nuits - dès 5044 CHF
du 14/04 au 28/04/2024 et du 20/04/25 au 04/05/25
Cette Odyssée Requins d’Afrique Australe vous offrira d’incroyables rencontres avec les requins d’Afrique du Sud au large de False Bay, ainsi qu’à Ponto do Ouro au Mozambique. Accompagné par le photographe professionnel Pascal Kobeh comme guide Ultramarina, vous aurez l’occasion de vous immerger en petit groupe dans un environnement sauvage en plein Océan Indien. Ce voyage est rare, et promet des rencontres sous-marines spectaculaires. (lire la suite)
Reportages
False Bay, Afrique du Sud
Voyage plongée à False Bay - Cape Town. Un reportage de Pascal Kobeh
Dans ce "golfe entre les montagnes", appellation d’origine lors de sa découverte en 1488, l’eau n’affiche pas une température tropicale, pas plus qu’elle n’est cristalline. Mais l’endroit est riche d’une vie marine intense, ... (lire la suite)
Puerto del Carmen, baie des anges
Un reportage de Pascal Kobeh
L’inconvénient des petites palanquées (outre notre guide, nous ne sommes que deux), est que l’autre groupe voit toujours ce qu’on a loupé et que l’on aurait aimé voir. Pourtant, tout avait été posé cartes sur table par Géraldine : « Comme première, je vous propose ... (lire la suite)
Les raggies d’Aliwal Shoal
Un reportage de Pascal Kobeh
Si l’avenir appartient bien à ceux qui se lèvent tôt, alors le nôtre semble prometteur. Heureusement qu’il n’y a pas de décalage horaire à cette époque de l’année entre la France et l’Afrique du Sud, car à peine arrivé à Umkomaas (45 minutes au sud de Durban), ... (lire la suite)
La dernière frontière
Un reportage de Pascal Kobeh
"The last Frontier", c’est le nom que l’on donne à cet état des USA. L’Alaska est en effet à part au sein des Etats-Unis d’Amérique, ne serait-ce que parce qu’il est séparé des autres états par le Canada ; il est également l’extrême limite avant l’Asie, l’ultime ... (lire la suite)
Des otaries et des bancs
Un reportage de Pascal Kobeh
L’âge aidant, quand on a pas mal roulé sa bosse aux quatre coins de notre planète mer, on devient difficile. Il reste néanmoins des endroits où l’on est prêt à sauter à pieds joints dans nos palmes rien qu’à l’évocation de leur nom. Pour n’y être jamais allé, la ... (lire la suite)
Les baleines de Minke
Un reportage de Pascal Kobeh
Cramponné à une vieille chambre à air en pleine mer, je regarde mes voisins à gauche à droite pour me rassurer. Peine perdue ! Tous deux, la tête dans l’eau, ne prêtent aucune attention à ce qui se passe au-dessus de la surface. Je suis ballotté par une mer formée ... (lire la suite)
Le luxe au bout des palmes
Un reportage de Pascal Kobeh
La définition du luxe n’est pas chose aisée. Est-ce la « business » de Cathay Pacific où l’on se retrouve complètement allongé à 180° à horizontale dans sa coque ? Là, le luxe est synonyme de confort, de repos. Et sur un trajet Paris – Hong Kong, c’est ... (lire la suite)
Palau le cocktail absolu
Un reportage de Pascal Kobeh.
Souvent la question m’est posée : « Alors Palau, qu’en penses tu ? par rapport à Cocos ? ». La question est en fait assez pertinente. A tel point que je me suis souvent demandé ce que donnerait un match « Palau vs Cocos ». Durées pour s’y rendre similaires, ... (lire la suite)
Le bonheur d’une passe
Un reportage de Pascal Kobeh
Il est difficile aujourd’hui d’échapper aux messages d’alerte sur le réchauffement climatique. Même en habitant près du pôle nord, voire surtout en habitant là-bas. Et c’est tant mieux. Mais il ne faut pas que cette antienne masque un autre désastre écologique qui ... (lire la suite)
De rouille et d’os
Un reportage de Pascal Kobeh
Pour les plus anciens, qui comme moi furent les lecteurs du magazine Spirou, il y a un petit retour vers le passé, lorsque l’on met pour la première fois la tête sous l’eau dans les eaux de ce lagon au nom pas vraiment défini : Truk ou Chuuk. J’imagine assez ... (lire la suite)
Un débonnaire pépère
Un reportage de Pascal Kobeh
Même si les photos qui illustrent cet article ne le montrent pas au premier abord, le lamantin est un athlète hors pair. Pas une once de graisse ! Pas comme ces phoques, gras comme des moines (pardonnez-moi ce mauvais jeu de mots) enrobés dans leur épaisse couche ... (lire la suite)
Bibliographie
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