La rascasse volante
Rencontrer, nager, plonger, observer les poissons-lions
La rascasse volante ou poisson-lion est un poisson que l’on rencontre dans les récifs coralliens de l’Indo-Pacifique. Il existe deux espèces indiscernables à l’œil nu : Pterois miles dans l’océan Indien et Pterois volitans dans le Pacifique.
La couleur de cette rascasse peut varier selon son habitat et son âge. En effet, les juvéniles sont presque noirs avec un corps très fin et de très longues nageoires.
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La rascasse volante ou poisson-lion (Common lionfish en anglais) est un poisson que l’on rencontre dans les récifs coralliens de l’Indo-Pacifique. Il existe deux espèces indiscernables à l’œil nu : Pterois miles dans l’océan Indien et Pterois volitans dans le Pacifique.
C’est un poisson de la famille des Scorpaenidés pouvant attendre 38 cm de longueur. Les nageoires dorsales, et les pectorales en forme d’éventail, sont constituées de très longues épines aux couleurs zébrées, marron rouge et blanc.
Ces épines sont extrêmement venimeuses et les piqûres provoquent des douleurs importantes et qui peuvent être parfois mortelles. La couleur de cette rascasse peut varier selon son habitat et son âge. En effet, les juvéniles sont presque noirs avec un corps très fin et de très longues nageoires.
Le poisson-lion est un prédateur vorace, qui chasse à l’affût les poissons, parfois aussi gros que lui, qui passent à porter de sa bouche. Il peut manger jusqu’à 20 labres en une demi-heure. Avec ses longues épines venimeuses, la rascasse volante n’a pratiquement pas de prédateur, si ce n’est, paradoxalement, le frêle poisson-flûte. Lors de vos plongées de nuit, ne soyez pas surpris de voir une rascasse volante vous suivre, profitant de votre éclairage pour chasser !
En 1992, suite au cyclone Andrew qui a dévasté la Floride, certains individus se sont échappés d’un aquarium. Trop contents de retrouver leur liberté, ils ont proliféré dans toutes les eaux des Caraïbes et du golfe du Mexique… Ils remonteraient même jusqu’à New York depuis 2001.
Cette prolifération inquiète les biologistes. La rascasse volante peut pondre des milliers d’œufs tous les 4 jours et on ne lui connait aucun prédateur dans les Caraïbes. Alors même s’il est souvent admiré et photographié par les plongeurs, pour sa grâce et ses couleurs, bon nombre de centres de plongée des Caraïbes, conscients des dégâts causés sur l’écosystème, n’hésitent pas à participer à la chasse à la rascasse volante.
Une curieuse expérience est en cours à Roatan au Honduras : des biologistes initient les requins à la chasse au poisson-lion et même si l’espèce ne fait pas partie de leur nourriture habituelle, les squales semblent apprécier le « goût ». Il faut maintenant que cette chasse à la rascasse devienne naturelle pour le requin. Les biologistes ne désespèrent pas de trouver un prédateur pouvant les aider à éradiquer les rascasses volantes.
En attendant de trouver une vraie solution, l’association Lionfish Hunter distribue des brochures pour informer les populations des Caraïbes et inciter la pêche de cette espèce. Ces brochures contiennent de nombreuses recettes de cuisine ! La bonne nouvelle est que le poisson lion est délicieux, de nombreux chefs, notamment aux États-Unis sont invités à trouver encore de nouvelles recettes.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a donc lancé sa campagne « Save the reef, eat lionfish » .
Pour l’anecdote, l’image du poisson-lion a été utilisée par une trentaine de pays à travers le monde… pour orner un timbre-poste.
En apprendre plus sur les Pterois volitans ou les Pterois Miles avec Fishipedia